La vitalité de la scène musicale belge n’est plus à prouver depuis longtemps.

 

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Dernier exemple en date, le jeune groupe liégeois « Dalton Télégramme ». La recette est simple : une rythmique country-rock au service d’un florilège de chansons décapantes, souvent tendres et toujours drôles ! En général, le groupe chante l’amour, l’amitié et l’aventure sous toutes ses formes. Et effectivement, quoi de mieux que la musique country, creuset de ces thèmes universels pour les sublimer? Ces petits malins ne s’y sont pas trompés. Ils entament leur album avec un morceau un peu désabusé « Le reflet » qui donne la première tonalité folk à l’album. Ils chantent le désenchantement amoureux sans niaiserie comme une autre très belle chanson « La confusion » ou encore l’hypnotique « Sous la fourrure » ». Mais la filiation avec le rock alternatif des années 90 est également très présente sur des morceaux caustiques à l’esprit honky-tonk  comme « Je t’ai jeté » ou carrément plus surf comme « Tequila » dans lequel l’ambiance saloon décalée nous ravit littéralement. Et oui, on peut chanter en langue française et faire du rock sans être ringard, merci la Belgique ! Visiblement apôtres de la musique roots américaine, ils utilisent sans vergogne le ukulélé, la flûte à bec, le banjo ou encore la guimbarde pour créer une musique festive et poétique à la fois. Sans conteste, et au vu des prix qu’ils remportent depuis 2013, ils se positionnent comme de véritables espoirs pour la chanson francophone belge. Il faut rappeler d’ailleurs qu’ils sortent du très intéressant label indépendant belge « Freaksville » et chez le non moins intéressant « l’Autre distribution » pour la France, ces deux là prouvant, s’il fallait en douter encore, leurs qualités de dénicheurs de talents.

Cécile Corsi