Paci, c'est pour Pacifique et, pacifique, il l'est bel et bien cet ex-taulard en conditionnelle,

 

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flegmatique, magnétique et cultivé, ancien premier chauffeur-livreur d'un prince de la came. Bien décidé à ne plus plonger pour personne, il se tient peinard du côté de Bordeaux, sourd aux sirènes des trafiquants qui lui feraient volontiers reprendre du service. A moins, bien sûr, qu'ils ne choisissent de le buter...
On a connu Vincent Perriot par le très beau et très mutique Entre deux (Ed. de la Cerise, 2007). On a suivi sans barguigner, avant et après minuit, sa Belleville story, sur un scénario d'Arnaud Malherbe (Dargaud, 2010-2011). Il fait partie de cette nouvelle génération de jeunes prodiges qui, à la suite des indépendants "historiques" des années 90, se jouent désormais des frontières entre avant-garde et grand-public et publient aussi bien chez de petits éditeurs que chez de gros requins qui ne les traitent pas plus mal : en témoignent ces deux premiers tomes (sur trois) d'un polar extrêmement bien dessiné qui, pour une fois, prend le temps de se déployer à la façon des meilleures séries noires (comme le héros, d'ailleurs, rwandais d'origine, ce qui n'est pas si courant dans le milieu pour le moins pâlichon des héritiers d'Hergé) et de creuser peu à peu un personnage qui s'avère d'ores et déjà comme l'une des plus belles créations de ces dernières années.
Mon Fauve d'or personnel à cette série.

Yann Fastier