Assem est un agent des services secrets français.

 

Sécurité. Pour accéder au portail de votre bibliothèque, merci de confirmer que vous n'êtes pas un robot en cliquant ici.

En coopération avec les États-Unis, on l'envoie évaluer un agent américain qui a déserté, pour jauger si celui-ci est dangereux et risquerait de livrer des renseignements compromettants, et le « neutraliser » le cas échéant. Assem est fatigué, il n’arrive plus à comprendre la finalité de son métier, à se convaincre que ce qu’il fait ait une utilité. Et sa rencontre avec Job, l’agent américain va l’amener à réfléchir sur sa condition et sur les mensonges qui servent de fondation à la violence étatique.

Maryam est archéologue, elle a passé ces vingt dernières années à essayer de récupérer les œuvres antiques disséminées par la guerre dans son pays, l’Irak. Elle est malade, et tout recommence, au Moyen Orient l’État islamique est en train de détruire une culture millénaire et se dirige vers la cité de Palmyre, il faut sauver ce qui peut l’être.

Assem et Maryam vont se rencontrer avant leur départ, s’aimer un court instant, et échanger une énergie vitale qui va leur permettre de continuer, quelque chose fait d’un mélange de respect mutuel, d’admiration, d’acceptation et d’amour, quelque chose qui va leur permettre d’emmagasiner de nouveau la lumière.

Le général Grant est épuisé, il sait que la guerre est en train de faire de lui un monstre, mais il sait aussi que seul un massacre permettra d’écraser les confédérés. C’est dans un bain de sang que s’abolira l’esclavage, et il ne sait plus si tout ça en vaut la peine.

Hannibal marche sur Rome, dans un élan terrible qui décime ses hommes et ses éléphants. L’exil lui pèse, et il doute, à quoi servent ces batailles qui n’auront jamais de fin ?

Haïlé Sélassié, roi des rois, descendant de Salomon et de la Reine de Saba, est vaincu, l’armée de Mussolini a anéanti sa frêle troupe si peu armée. La société des nations avait promis de protéger l’Éthiopie, elle n’a rien fait. En exil, il faut tenir, pour le peuple, mais le peuple se souvient-il des vaincus ?

Tissés étroitement ensemble, ces trois récits historiques résonnent avec les lieux que traversent Assem et Maryam et servent d’assise à leur petite histoire, dans ce roman inquiet et mélancolique où l’on pressent l’inanité de toute conquête, la futilité du combat, la vanité de la victoire, comme si toutes les batailles ne servaient finalement qu’à apprendre à perdre.

Lionel Bussiere