Marcel, 30 ans, a une passion pour les Beatles et toute la musique que les moins de vingt ans ne peuvent pas connaître…

 

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Obsession tellement dévorante qu’il a quitté son emploi de fiscaliste pour faire le métier dont il rêve : disquaire. Mais voilà, Marcel est dilettante, immature, incapable ne serait-ce que présenter ses vinyles de façon cohérente dans sa minuscule boutique et les clients se font rares. Un an qu’il végète, un an qu’il saoule sa compagne avocate avec ses rêves et qu’elle fait chauffer seule la marmite. Elle le quitte. Il décide de la reconquérir, et quoi de mieux pour ça ? Finir la rédaction de la biographie de McCartney, qu’il a à peine commencée.

N’escomptez rien apprendre sur la vie et l’œuvre de Macca, ni vous replonger dans les tubes des Fab Fours malgré ce que le titre du roman pourrait vous laisser supposer. Son intérêt réside plus dans la peinture d’un couple, et surtout d’un personnage. Pleurnichard, autocentré, attendant tout des autres sans jamais rien donner, Marcel s’avère le parangon des types détestables qu’on a tous rencontrés au gré d’une soirée et qu’on a fuis. Le gars imbu de lui-même qui s’écoute parler et vous taxe une clope et du fric par-dessus le marché. Parisien dans toute sa splendeur, persuadé d’être spirituel en plus d’être le gentil. Rendre son héros détestable ? Pari réussi pour Charles Rouah avec cette fiction légère, facile à lire. Du moins espère-t-on que tel était son but…

Marianne Peyronnet