La poésie a, comme la vie, l'excuse de ne rien prouver.” Emil Cioran

 

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 " Regardez-moi rebondir. / Mes cheveux blonds se lèvent / à l’est puis retombent à l’ouest. "

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 " Il pleut ? / c'est de l'enfance à l'acrylique "

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 " Et voici ceux qui montent et descendent les marches de Nauplie / Et qui ont pour tabac les feuilles épaisses de la nuit / Pour moustaches des buissons de thym saupoudrés d'astres / Et en place de dents, les souches, les rochers et le sel de l'Egée. "

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 " Au gré du changement ma forme se dissipe / Mais mon esprit grandit dans sa paix esseulée. / Droiture et pureté ont une vraie substance, / la pierre à leurs côtés a moins de fermeté. "

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 " Va ! Ton glas est tinté, vieux soleil qui rougeoies ; / Les Idéals sont morts, les Progrès annulés, / Et le Globe est jonché des cadavres de Joies "

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 " Quand ils m'ont enfermée à clé / dans la cave // et dit de compter / lentement jusqu'à cent, // chaque nombre / s'est transformé en plume de merle noir // et toutes les ténèbres / ont chanté // à travers la serrure / de mon bec jaune "

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 " Et au loin sur la marée verte vers la mer / Dérivent les écorces de fruits orientaux / Étranges aux lèvres, amers et doux. "

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 " Elle ne m’aime pas et je déambule dans / la maison telle une machine à coudre / qui vient juste de finir de coudre / une crotte à un couvercle de poubelle. "

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 " Personne ne nous repétrira de terre et de limon, / personne ne bénira notre poussière. / Personne. "

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 " Je vous dirai un pan de mur un gazomètre / Un cheval maigre une lessive sur un fil "

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 " Du latin ? / Non, ça bouge trop / Du grec ? / J’en approchais la main, avec confiance, Dieu sait ! Mais ça a cherché à me mordre. "

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 " une dernière fois / le rose / se faufile dans l’herbe / avant la nuit "

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 "Corps l’écriture braille la machine aveugle et sourde malabaraise à broyer les paroles un os de rat dans le talon"

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 " Je suis un crabe ponctuel je suis un courrier sans événement / mon champ est vide / pur / balayé de la moindre étoile "

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 " Incapable de jouer ni flûte ni violon dingue / De me coiffer pétard de revendre la mèche / De converser longtemps "

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 "Comme mille sacs lourds jetés, le premier matin de nos fiançailles viendrait, et l'air chaud dehors, ses allures de tireur vieilli."

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 "Au matin l'homme s'éveillait pour répondre / à la beauté rageuse de la nuit."

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 "Les animaux nous traversent au galop, deviennent des doigts, des mains et nous rions ensemble."

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 "Des mots passés par de la distance et du temps / Sont là dans une lettre que tu envoies. / Au moment de les lire je sais que tu n’es plus dans le bruit qu’ils font."

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 "il y a des jours où j’embrasse le monde à pleine bouche, j’y mets toute ma langue, et je ne sens rien"

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 "Beauté de présence / dont on a peur qu’elle se dissipe le temps de l’écrire / mais qui une fois écrite est là à jamais"

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 "La danseuse à présent est en train de danser / la danse de la perte de ce qui fut sien."

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 "S"ils en reviennent / leur bouche sera remplie de petits serpents"

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 "Voici le jour naissant / Houblon de la lumière / Le frou-frou des paupières / Et le premier passant"

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 "L’écume fleurit / de l’éternel printemps des vagues"

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 "Un oiseau s’est envolé / la branche désertée retient son souffle"

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 "je brûlerai toutes les plaies / tombées de haut / plumes dérobées aux averses"

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 "Prague aux cent tours / Aux doigts de Toussaint / Aux doigts de faux serments / Aux doigts de feu et de gruau"

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 "Ruisseau, nous paraissons avoir un même sort / D'un cours précipité nous allons l'un et l'autre, / Vous à la mer, nous à la mort."

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 "A notre place / On a posé / des soldats frais / Pour amorcer / La mort d'en face."

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 "Ce sont les morts qui écrivent dans mes doigts."

 

 "Et transporter. Transpercer. Je mange avec la tête. Et la cuillère existe."

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 "Pour ce que ça sert. Additions soustractions je dis pas. Ça peut être utile. Il y a toujours de la paperasse. Pour le reste, j’ai la calculette."

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 "enveloppe / branche / cellule / oreille / rivière"

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 "tu choisis des plats sur la carte des menus / et d’un seul coup ce sont des poèmes tristes / qui te donnent l’air d’un Cavalier King Charles"

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 "Le reste restant à fredonner / sans risque de principe. Et puis plus rien tu sais. un pli / à saisir en puissance."

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 "Baiser / l’ultime esquive / du coquillage"

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 "La peau se poussière / la chair s’émiette / et le souffle, frêle"

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 "Ployé de rêve, loin, plus loin / en recul stellaire dans le souvenir, en-allé en eau de sommeil"

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 "Comment vivrais-tu si le monde / était une forêt de clowns hydrocéphales ?"

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 "J'ai pris ta couleur et je vis sur ton écorce, invisible, immobile, dans la peur d'être reconnue"

 

 "A l'arrivée d'une tempête, j'ai, de ma fenêtre, l'impression que le rideau va se lever sur une  pièce d'Eschyle"

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 "Encore davantage, oh oui / On peut se taire encore davantage"

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 "Du vin blanc de Cassis, du pain craquant, des huîtres / Les œuvres de Whitman / Un voilier laissant lire à la brume des vitres / Le nom de Rotterdam."

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 "Cette fois encore, je répliquerai aux jours du monde, je dirais la tôle coriace qui pelote sur la fatigue"

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 "Dans la première pièce / le plafond est un sol lointain / qui a le jour pour regret"

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 "vous parlez de fenêtres et je parle d’oiseau / l’écart est grand quand l’œil se pose après le vol"

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 "Tout part en papillon, qui a pris mille belles figures et revient dans une prose nouée, laboureuse et laborieuse et lourde comme mon joug"

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 "la graisse est devenue mon jardin potager / J'y déambule à mon loisir, je m'y endors et je m'y traîne…"

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 "Enfonce-toi dans l'inconnu qui creuse / Oblige-toi à tournoyer"

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 "Vous refaisiez le monde d'un coup d'aile / L'envers et l'endroit de l'orage"

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 "Des mains / qui avaient appris à lire / l'alphabet des flammes"

 

 "Jette une pierre dans le lac / pour éveiller son gouffre"

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  "Tout gosse j'avais déjà des vers dans mes selles. Déjà poète ! Déjà chiant !"

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 "Tu es pareille à toi, / Tu es une louve hagarde / Et si sûre de son poil & si sûre / De sa course" 

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 "En plus du rien / On m'a donné / Un port / Avec des navires"

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 "Comme on coupe son whisky avec de l'eau / Je ne saurais couper les mots avec du sens"

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 "Le présent ? Mais il se dérobe à peine nommé"

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 "lisant / (poètes japonais / bashô / issa) / levant / les yeux / instantané / l'enfant / effacé dans le / blanc"

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 "Le bonheur est de grâce incertaine"

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 "l'enfant le jeu / germains du songe"

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 "Il a le rire comme un chiffon à resservir"

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 "ce n'est que plus tard / qu'il te faut être jeune"

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 "lorsque tu auras nommé le rien / le presque rien / le silence comme la seule chose qui s'entende"