Une discographie sélective

La richesse des collections musicales de la BDHV nous a donné envie de nous pencher sur l’art des troubadours au Moyen-Age. Sachant qu’ils sont à l’origine de la virtuosité formelle de la poésie telle que nous la connaissons maintenant et qu’ils ont inventé l’imaginaire de l’amour sur lequel nous vivons encore, il était nécessaire de refaire un tour dans un Moyen-Age étonnamment libre et fécond artistiquement parlant.

Quand ?

Les historiens ont des dates précises : 1070-1300 environs. La grande période des troubadours s’étalerait donc du 11ème à la fin du 13ème siècle.

Où ?

Dans le sud de la France, où l’on parle la langue d’oc (Limousin, Provençal…le bassin linguistique descend jusqu’au sud de l’Espagne). Il faut imaginer que l’ensemble du bassin méditerranéen parle cette langue à l’époque!

Par où commencer ?

Par l’Abbaye de Saint Martial de Limoges où se développe une nouvelle technique de chant lithurgique à partir du trope. Le trope du latin « tropus », qui veut dire mode, est une mélodie, une façon de s’exprimer, un ornement aussi bien textuel que musical. Les textes musicaux mis en forme par l’école de St Martial sont appelés « tropaires ». Limoges était donc à l’avant-garde de la création musicale. Les manuscrits de St Martial renvoient théoriquement à la musique religieuse or les illustrations de ces tropaires avec des figures de jongleurs ou d’autres qui jouent de la harpe montrent une étonnante imbrication du religieux et du profane. Ce bouillonnement musical, à la base destiné à enrichir la polyphonie et la musique lithurgique glorifiant les saints, a finalement crée d’autres univers et développé la poésie profane. Au 12ème siècle, Le Limousin devient le berceau des troubadours qui chantent en langue vernaculaire (le limouzi) et propagent cette langue jusqu’en Espagne !

https://www.limousin-medieval.com/tropaire-de-saint-martial

Le vrai visage du troubadour :


En latin « tropator » : celui qui compose de la musique ou des poèmes.

En provençal : « trobador », troubadour.

Au nord de la Loire en pays d’oïl, ce seront les « Trouvères » qui ont été fortement influencés par les troubadours occitans. Exemple de trouvères fameux : Chrétien de Troyes ou encore Thibault IV de Champagne. Mais ceci est encore une autre histoire….

Le Troubadour est un auteur-compositeur qui ne chante pas. Un des aspects particulier de son art est qu’il est monodique (à une seule voix contrairement aux chants polyphoniques comme le chant grégorien) et profane (écrit en langue vernaculaire et non en latin). De plus, Il n’allait pas de château en château sur sa mule tel que le cinéma et nos stéréotypes autour du Moyen-Age l’ont figé dans l’inconscient collectif. C’est le jongleur qui interprétait la poésie du troubadour qui, lui, était un noble cultivé alors que le jongleur pourrait être considéré comme notre intermittent du spectacle contemporain, l’artiste-interprète. Attention cependant, il y a des exceptions ! Il existe des jongleurs, professionnels du divertissement qui sont aussi des troubadours (Pan Perdut, Cercamon, Bernart de Ventadorn). Et des interprètes-compositeurs !

Quelques noms fameux :

Guillaume IX, duc d’Aquitaine, Comte de Poitiers ; Jaufré Rudel, Comte de Blaye ; Folquet, évêque de Marseille ; Richard Cœur de Lion, roi d’Angleterre ; Frédéric II de Hohenstaufen, empereur d’Occident. Oui, pas vraiment des péquenauds ces gens-là…

A la genèse de cet art : la femme et l’Orient

 

Les croisades successives vont ouvrir un chemin d'influence orientale et en partie nourrir l'imaginaire des premiers compositeurs connus de l'histoire de la musique occidentale qui va illustrer ce croisement entre la culture orientale du 12ème siècle et ce qui se passait en Chrétienté à cette époque. Il semblerait ainsi que Limoges ait subi l’influence arabe. Rappelez-vous, Poitiers 735 : les arabes sont repoussés à jusqu’aux Pyrénées. Du 8ème au 12ème siècle, le bassin des Pyrénées est un lieu de bataille pour les chrétiens mais aussi un lieu d’échanges culturels extraordinaires. On retrouve ainsi dans la musique des troubadours l’influence des « noubas », mot d’origine algérienne qui renvoie à un cycle musical très long avec des strophes en AAAB et une rime orpheline que l’on retrouve chez les premiers troubadours.

A l’écoute, si l’on fait bien attention, les influences orientales se ressentent tant dans la lithurgie de St-Martial de Limoges que chez Guillaume d’Aquitaine .

Ex : Lilium Floruit Versus de St-Martial de Limoges

 

A retrouver aussi dans le CD Le livre d’Aliénor :

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Autre exemple représentatif de l’influence orientale dans l’art du troubadour, la chanson « Pos de chantar m’es pres talens » de Guillaume IX

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Autre influence majeure, la femme bien évidemment. Au Moyen-Age nous sommes dans une société d’hommes jeunes qui dirigent des forteresses (Château de Quéribus ; Château de Montsegur ; château de Castel del Monte). Un univers militaire donc. Or, qui est la femme dans le château ? La châtelaine et la fille du châtelain. Cette sublimation va s’incarner dans la fin’amor. « La femme est au-dessus de moi, j’essaie de la mériter ». C’est le « Melhurar », l’idée que l’on doit s’améliorer pour être digne de la dame. Le désir va être réorganisé pour tirer une société vers le haut, pour la civiliser et qu’elle offre le meilleur d’elle-même.

 C’est le moment de l’invention de la figure de la femme avec parallèlement la figure de la vierge qui est également une découverte du 12ème siècle. A la fin du 12ème, la plupart des cathédrales se nommeront « Notre Dame » de Paris, de Chartre etc…Ce changement des mentalités se fait de façon radicale. La femme n’est plus une quantité négligeable. C’est l’apparition de la thématique de l’Amour courtois.

Le 1er troubadour connu :


Guillaume IX d'Aquitaine (en limousin Guilhem VII de Peitieus), né le 22 octobre 1071, mort le 10 février 1126 à l'âge de cinquante-quatre ans, duc d'Aquitaine et de Gascogne du 25 septembre 1086 à sa mort. C’est le grand-père d’Aliénor d’Aquitaine. Il est également le premier poète connu en langue occitane. Ses textes, s’ils parlent aussi de guerre, évoquent surtout et avant tout l’amour, les femmes dans une dimension érotique telle qu’elle lui a longtemps donné une image de débauché. Sa passion pour sa maîtresse « Dangerosa » va l’amener à composer des chansons d’amour pur qui en fait le précurseur de l’Amour courtois dont il pose les bases. Ses textes sont des « trobars », poèmes chantés qui reflètent sa personnalité complexe, tiraillée entre cynisme et dérision d’un côté et grande courtoisie de l’autre.

 « Je suis amoureux d’une femme dont je ne sais pas si elle existe, je ne l’ai jamais vu et je l’aime…Quand je ne la vois pas, je m’en porte très bien, je m’en fiche… »  Texte extrait de « Farai un vers de dreit nien » 

 

 Ou encore :

« J’ai une amie, je ne sais pas qui c’est, je ne l’ai jamais vu…

Cette réthorique a amené à se poser la question : le poète est-il réellement amoureux ou l’intérêt n’est-il pas de faire un beau poème ? Certes, le « Je » (ieu) sous-tend tous leurs chants, ils s’engagent avec fougue, passion et sensualité dans leur amour qu’il soit charnel ou transcendé par la béatitude à l’image de Jaufré Rudel qui invente « l’amour de lonh » (L’amour de loin)

Quelques troubadours célèbres :

 

Jaufré Rudel : (en occitan Jaufre Rudèl), né au début du 12 siècle (entre 1110 et 1130) à Blaye, et mort selon la légende pendant la deuxième croisade (vers 1148 ou vers 1170), est un troubadour aquitain de langue occitane.

Une belle chanson nous est parvenue qui a ancré le mythe : « Quand les jours sont longs en mai »  « Lanquan li jorn son lonc en mai ». Dans ce teste, il s’adresserait à la comtesse de Tripoli qu’il n’aurait jamais rencontré et dont il serait tombé amoureux via un portrait. Il est conté que le poète, Prince de Blaye, tomba amoureux de la comtesse, qu’il prit la mer pour aller la rejoindre et qu’au terme de son périple, au cours duquel il tomba malade, il mourut dans ses bras. Ils se seront vus l’espace d’un instant... Cette Vida (Vie), très romantique, semble largement inspirée de sa célèbre chanson.

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Arnaut Daniels : 1150-1210 environs. Né à Ribérac, il est probablement le plus connu et reconnu des troubadours, son influence sur la littérature post-médiévale est considérable. Il a laissé des poèmes érotiques et est un des rares troubadours à avoir été également jongleur. Son œuvre a fait l’admiration des poètes italiens de la fin du Moyen-Age notamment à cause de sa créativité. Il est, en effet, l’inventeur d’une forme poétique complexe, la sextine réutilisée plus tard par Dante et Pétrarque et les adeptes de l’OULIPO.

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Raimbaut d’Orange : Raimbaut d'Aurenja en occitan, né entre 1140 et 1145 à Orange et mort le 10 mai 1173 à Courthézon, est le plus ancien des troubadours de Provence. Il appartient à la catégorie des troubadours grands seigneurs à l’instar du duc d’Aquitaine, Guillaume de Poitiers. On lui doit plusieurs poésies lyriques et un sirventès. C’est un beau gosse, sorte de mâle alpha qui affecte le détachement face à l’amour et qui fait, bien évidemment, des ravages auprès des belles dames dont la plus fameuse est probablement la Comtesse Beatriz de Die, elle-même poétesse avec qui il aurait écrit une « tenson », sorte de joute verbale enflammée intitulée « Amics en gran cossirier ».

 

Sur le plan formel :

Dès le 12ème siècle, la mise en forme du langage des troubadours engendra plusieurs styles :

  • Le trobar leu: simple, « je raconte les choses sur des mélodies simples » comme Jaufré Rudel
  • Le trobar ric: où l’on travaille sur les sonorités comme dans la recherche formelle d’Arnaut Daniel, I’inventeur de la sextine (six strophes de six vers et une demi-strophe de trois vers. Les mots à la rime restent les mêmes pour toutes les strophes mais se présentent dans un ordre différent).
  • Le trobar clus: le trobar clos, celui qui réclame une clef. A l’instar de la poésie de Raimbaut d’Orange. Texte plus opaque mais non hermétique, cela n’a pas empêché certains d’y chercher pendant des siècles le secret des Templiers !

Les textes des troubadours parlent d’amour, de politique voire des cathares. Mais sans trop connaître les conditions d’énonciation du texte, il est difficile d’être affirmatif. A noter que les textes ne traitant pas d’amour courtois sont appelés « Sirventès ». Les troubadours qui ont le plus popularisé ces satires qui s’attaquaient aux princes, à la noblesse, au clergé, au Saint-Siège lui-même sont Peire Cardenal , Bertrand de Born ou encore Peire de Boussignac.

Les troubadours limousins

 

En Limousin, berceau des troubadours, ces derniers semblent plus concentrés en Corrèze dans les vicomtés de Comborn, Ventadour et Turenne, auxquels s'ajoute la vicomté de Limoges. C'est un véritable réseau de cours et d'alliances de mécènes qui créent cette dynamique entre les troubadours. On compte 40 limousins sur les 350 troubadours recensés à ce jour…

Gaucelm Faidit : 1150-1205, né à Uzerche dans une famille de petits bourgeois, se marie avec une prostituée, Guilhelma Monja ce qui ne l’empêche pas de fréquenter les plus grandes cours d’Europe, notamment celle de Richard Cœur de Lion à Poitiers. Il fait partie de ces troubadours itinérants qui ont propagé la langue limousine et l’art du « Trobar » dans toute l’Occitanie. De son œuvre aujourd’hui il nous reste quatorze chansons dont la plus connue est « Fortz chausa es », une complainte (planh) sur la mort de Richard Coeur de Lion.

 

 

Bernard de Ventadour (Bernat de Ventadorn en ancien occitan), né vers 1125 à Ventadour dans le département de la Corrèze et mort vers 1200 à l'Abbaye de Dalon, en Périgord, est l'un des plus célèbres troubadours occitans. Souvent présenté comme appartenant à une famille d'origine humble du Limousin, il fréquente la cour d'Aliénor d'Aquitaine et l'accompagne en Angleterre lorsqu'elle devient l'épouse d'Henri II Plantagenêt. Il séjourne ensuite à la cour de Toulouse, puis à Narbonne. À la fin de sa vie, il se retire à l'abbaye de Dalon, en Dordogne. Bernard de Ventadour laisse quarante-cinq chansons : ces courts poèmes amoureux, traditionnellement divisés en trois cycles qui célèbrent trois dames différentes, expriment la puissance de ses sentiments à l'aide de paroles à la fois simples et délicates qui développent la thématique de la fin'amor propre à la lyrique courtoise. Le troubadour compose également sa propre musique, dont vingt airs sont conservés dans des manuscrits. Sa fameuse canson (chanson) « Ges de chantar no’m pren talans » est sans doute adressée à la reine Aliénor. « Quand vei la lauseta mover… » est considéré, elle, comme l’un des joyaux de la littérature des troubadours. Une des plus célèbres chansons, qui s’élance et retombe doucement tout comme l’alouette, évoquée dans les premiers vers.

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 Bertran de Born : troubadour et seigneur de Hautefort, 1140-1215: Limousin qui a écrit des sirvantès. Guerrier et poète, il fût le témoin privilégié des querelles intestines de la famille Plantagenêt, prenant tour à tour le parti de l’un (Richard cœur de Lion) ou de l’autre (Henri Le jeune). Il est considéré par certains comme le troubadour de l’amour et de la violence. Ses plus belles poésies en langue occitane sont des sirventès à l'accent satirique très violent. « Je crèverai les yeux, dit-il, à qui voudra m’ôter mon bien. La paix ne me convient point : la guerre seule a droit de me plaire ; ne rien craindre, voilà mon unique loi [...] ». Chevalier aguerri, batailleur, ses écrits, poèmes et sirventès nous donnent une vision précise de ces temps agités.

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Gui d’Ussel (1170-1225) : Chevalier du Limousin, Seigneur d’Ussel avec ses frères Ebles et Peire et son cousin Elias qui étaient aussi tous troubadours. Il composa plusieurs chansons courtoises en l’honneur de Marguerite d’Aubusson et de Marie de Ventadour entre autres. La légende dit que des quatre troubadours d’Ussel « Gui trouvait de bonnes chansons, Elias de bonnes tensons, Ebles de mauvaises et Pierre chantait tout ce qu’ils trouvaient. »

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Peire de Boussignac (1160…) : il fut un clerc gentilhomme d’Hautefort du château de Bertran de Born. Deux sirventès lui sont attribués.

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Les femmes troubadours :

 

Sur les 450 auteurs répertoriés historiquement, seulement une vingtaine de femmes troubadours ont été signalées. D’origine noble, avec une éducation littéraire, elles s’expriment en langue occitane, on les appelle les trobairitz. A noter, étrangement, que peu de femmes troubadours en limousin ont été répertoriées à part Maria de Ventadour.

 

Beatriz de Dia : 1140-1212. Il reste bien peu de textes des trobairitz (une trentaine d'écrits environ) et encore moins de leur production musicale, puisque seule la partition de « A chantar m'er de so que no volria », de la comtesse de Die, a traversé les siècles. Mais quel texte ! Juste un tube, mainte fois repris jusqu’à aujourd’hui : "Je chanterai ce que je n’aurais voulu jamais chanter/Tant j’ai de mal à cause de celui dont je suis l’amie/Car je l’aime plus que toute chose qui puisse être… ».

Cette seule chanson parvenue jusqu’à nous a suffi à créer la légende de cette poétesse noble, épouse de Guillaume d’Aquitaine et folle amoureuse du troubadour Raimbaut d’Orange. Ensemble ils ont écrit une tenson dans laquelle explose jalousie, désir et passion. La traduction de sa Vida donne ceci : "La Comtesse de Die épousa Guillaume de Poitiers ; elle était belle et bonne, devint amoureuse du seigneur Raimbaut d'Orange, et fit à son sujet maintes bonnes poésies."

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Hildegard Von Bingen : né en 1098 en Allemagne, elle entre au couvent à l’âge de 8 ans et devient abbesse et femme puissante dès l’âge de 38 ans. Elle meurt le 17 septembre 1179 à Rupertsberg (près de Bingen). A la fois abbessemystique, visionnaire, illustratricecompositricepoétesse, la nonne aux multiples talents a laissé une œuvre musicale de plus de soixante-dix chants lithurgiques. C’est une figure majeure du 12ème siècle. Même si les compositrices ont largement été effacées, il est toujours extraordinaire de se dire que c’était une des premières et des plus virtuoses.

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Lexique

 

Et pour s’y retrouver dans le champ lexical des troubadours, voici quelques définitions :

  • Le trobador: celui qui compose de la musique ou de la musique et des textes
  • La trobairitz: forme féminine du troubadour en langue d’oc est une poétesse et compositrice d’expression occitane ayant vécu dans le sud de la France au 12ème et 13ème siècle. En langue d’oïl (le français du Nord), c’est une trouveresse.
  • Le trope: du latin « tropus » qui veut dire mode est une mélodie, une façon de s’exprimer, un ornement aussi bien textuel que musical. Les textes musicaux mis en forme par l’école de St Martial sont appelés « tropaires ».
  • La tenson: genre poétique, il s’agit d’une joute verbale basée sur le dialogue et la discussion.
  • Le versus: Le ver est une création littéraire des troubadours mise en musique. Au 12ème siècle, on appelle « versus » à peu près tous les chants strophiques qui ne font pas partie de l’office religieuse.
  • La cançon: poésie lyrique occitane du 12ème, 13ème siècle
  • La Fin’amor ou « l’amour en finesse » ou encore peut se traduire par « amour mené à sa fin ».
  • La sirvente ou sirventès est un poème à caractère satirique, politique ou moral que chantaient, en langue occitane, les troubadours du 12ème et 13ème siècle. En général ils comportaient tous les sujets qui n’appartenaient pas aux chansons d’amour. Les trouvères empruntèrent ce genre de composition aux troubadours et lui donnèrent le nom de « serventois » en langue d'oïl.
  • La Vida: récit biographique plus ou moins inventé très court, écrit en langue d’oc, qui résume, un siècle après, la vie d’un troubadour.
  • Les chansonniers : aucune partition originale écrite par des troubadours ne nous est parvenue, par contre des manuscrits ou chansonniers ont gardé pour nous une trace de leurs chants. Ils datent du 14ème siècle qui marque la fin de l’aventure des troubadours. Une miniature dans une lettrine représente le troubadour qui l’inventa. 270 mélodies environs nous sont parvenues et quelques poèmes mais très rarement poèmes et mélodies ensemble.

Au 14ème siècle, tout est fini : La Croisade des Albigeois, déstabilise l'Occitanie, appauvrit les cours, déplace peu à peu l'art vers les villes et maisons bourgeoises, et change les sujets poétiques vers le religieux, le politique. Les artistes eux-mêmes furent attirés par l'Espagne  et l'Italie. Le rayonnement européen du Limousin prit fin. Bientôt la langue d’oïl, le français allait prendre sa revanche…

Pour aller plus loin

 

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Ce projet musical propose de redécouvrir comment les croisades successives vont ouvrir un chemin d'influence orientale et en partie nourrir l'imaginaire des premiers compositeurs connus de l'histoire de la musique occidentale.

 

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Le groupe Flor-Enversa nous amène à la rencontre de deux fameux troubadours : Peirol le troubadour occitan aux origines écossaises et Na Castelosa, la trobairitz auvergnate, née vers 1200.

 

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Création originale à partir du manuscrit dit du roman de Flamenca qui est un roman anonyme en vers, composé en occitan et composé en Rouergue à la toute fin du XIIIe siècle, période marquée sur le plan littéraire par la décadence de la lyrique occitane des troubadours et, sur le plan politique et religieux, par le contexte de répression de l’après-Croisade contre les Albigeois.

 

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Deux ensembles de musique médiévale, l’un espagnol, l’autre français tentent de recréer ce que l’histoire dit avoir existé : la rencontre des troubadours et des musiciens arabo-andalous à la cour du roi de Castille au 13ème siècle.

 

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Retrouvez l’ensemble des troubadours occitans dans cette anthologie qui permet de découvrir, entre autres, Uc de Sanr Cirq, Albertet de Sisteron, Guilhem Ademar, Berenguier de Palazol…

Sur le web :

https://www.limousin-medieval.com/troubadours

https://www.oc-cultura.eu/off/

Bibliographie :

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