Bibliothécaire à Chartres, Isabelle Blochet est l’autrice d’un premier roman remarqué, "Descendre vers la mer", sorti en début d’année chez Christian Bourgois.

Il pourrait tout aussi bien s’agir d’une descente aux enfers, menée tambour battant par un père manifestement bipolaire dans une France provinciale des années 70-80 particulièrement bien restituée. Une nouvelle voix à découvrir d’urgence.

 

Comment naît un premier roman ? Est-ce le fruit d’une urgence ou bien celui d’un travail au long cours, poursuivi sur des années ?

Je répondrais les deux. La première impulsion a relevé de l’urgence, et du constat que je ne pouvais plus faire autrement que d’écrire. Ensuite, l’écriture s’est installée dans le temps parce que les contraintes de la vie ne me permettaient pas de me consacrer davantage au manuscrit. Pour le voir en positif, j’espère que cette maturation sur plusieurs années a bénéficié au livre.

 

Un nouveau projet ?

Oui, j'écris mon deuxième manuscrit et j'espère qu'il va me réserver des surprises. Je l’ai commencé le lendemain d’avoir terminé celui de Descendre vers la mer, peut-être pour conjurer la peur de ne pas savoir écrire un autre roman. J’en ai écrit le début, le milieu et la fin, au fil des scènes qui s’imposent à moi. Je ne sais pas si ce projet réussira mais c’est le chemin pour y parvenir qui compte.

 

Un souvenir personnel – bon ou mauvais – lié aux bibliothèques ?

La question prend une résonance particulière car je travaille en bibliothèque depuis 1991. Je dois beaucoup aux bibliothèques et j’espère les servir au mieux dans mes différents postes. Elles sont un fil rouge de mon roman. Enfant, j’ai voulu très tôt choisir ce métier, alors j’ai prêté à Hélène, la jeune narratrice de Descendre vers la mer, la naissance d’une passion que je vous laisse découvrir !

 

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