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Adult Themes, de El Michels Affair
Ce mystérieux Léon Michels et son groupe de Brooklyn n’a de cesse de fasciner depuis leurs réinterprétations marquantes du Wu Tang Clan il y a quelques années. Ici, point de reprises, mais uniquement des compos sublimes créant une bande son cinématographique à l’atmosphère érotico-onirique digne des pires films d’Arielle Dombasle.
Kings left behind, de Ikebe Shakedown
On aurait pu vous parler d’un groupe tout aussi excitant comme The Budos Band, mais derrière l’arbre se cache la forêt, impossible de ne pas exhiber cet album magnifique d’un septuor, lui aussi originaire de Brooklyn, Ikebe Shakedown qui donne dans l’afro-beat instrumental. Un groove impeccable et des ambiances soul vintage en ont fait des musiciens demandés par la crème de la crème des artistes comme les regrettés Charles Bradley, Sharon Jones ou encore le très vivant Lee Fields.
Got to be tough, de Toots and the Maytals
Voici le dernier disque d’une des grandes légendes du reggae jamaïcain, Toots Hibbert disparu en 2020. Pour les fans de reggae, Toots & The Maytals étaient considérés comme les concurrents directs de Bob Marley & The Wailers. Personne n’a oublié leur « Monkey Man » repris entre autres par Amy Winehouse. A écouter sur cet ultime album le superbe « Drop off head » où l’influence du rock et de la soul se fait le plus sentir et laissons-nous submerger une dernière fois par la voix du crooner.
Complete chamber music with flute, de Jacques Ibert
Jacques Ibert était un compositeur français du XXème siècle qui a beaucoup écrit pour le cinéma de Julien Duvivier, Marc Allégret ou encore Maurice Tourneur. Sa musique brillante, légère, élégante toute à la fois s’épanouit dans ce disque consacré à sa musique de chambre avec flûte tout en nous donnant une certaine vision de ce qu’était le classicisme à la française.
Schubert in love, de Rosemary Standley, Sandrine Piau, Ensemble Contraste
Qui mieux que Rosemary Standley (la chanteuse du groupe Moriarty) et l’ensemble Contraste pour réconcilier musique populaire et musique savante ? Le mélange voix folk et voix de soprano, orchestration classique et arrangements originaux mêlant sonorités jazz et improvisations font de ce disque un pur bijou qui cristallise le génie du sombre Schubert et témoigne de sa modernité.
Grand Casino Hôtel, de Waldeck
« Grand Casino Hôtel » est un album concept débridé, un road movie comme on les aime. Chaque titre se veut une ambiance ciselée dans un écrin électro-dub mêlant diverses influences rock pour mieux explorer une certaine Amérique. Waldeck l’autrichien avait envie de grands espaces et nous offre un vrai disque de bagnoles pour trajets rectilignes.
Access denied , d' Asian Dub Foundation
Le groupe anglais mythique des années 90, Asian Dub Foundation est revenu avec cet album « Access Denied » aussi enragé qu’à l’époque où ils sévissaient au côté de Rage Against the Machine ou encore Primal Scream. ADB mélange hip hop électro soul avec une sauvagerie électrisante pour mieux dénoncer les pouvoirs en place. De vieux militants qui semblent avoir encore du pain sur la planche! A écouter pour prendre une bonne claque: « Can’t pay won’t pay »!
Le monde instrumental d’Alain Goraguer : jazz et musiques de films, 1956-1962
Pianiste, arrangeur, compositeur de BOF de films en tout genre (même pour le cinéma porno), acolyte de Boris Vian, Serge Gainsbourg, compositeur pour Bobby Lapointe ou Brigitte Bardot, il a même crée dans les 80s le générique de l’émission de Véronique et Davina, Gym Tonic ! Cette compilation Frémeaux & Associés a le mérite de revenir sur les jeunes années du génie: à écouter sans modération le titre « Angoisse » du film « L’eau à la bouche », quintessence de la musique cool jazz dans le cinéma français.
Amstram, de Phanee de Pool
2ème album de Phanee de Pool, artiste suisse qui chante en français de jolies chansons, drôles, émouvantes avec un phrasé genre slam et ça marche ! Une poésie du quotidien se dégage de son œuvre qui attire irrésistiblement tout en procurant une sensation de bien-être réjouissante. Elle se démarque en tout cas nettement dans le paysage de la chanson française actuelle. A déguster sans modération: « Madam'oiselle »
Sudor y Arena, de Passion Coco
Est-ce que le fait de venir du pays des Thugs a contribué au style très rock’n’roll de Passion Coco ? Emmené par une chanteuse ultra charismatique au look très Carmen Miranda et qui joue de la guitare à 4 cordes comme on fait du garage, Passion Coco est un groupe de cumbia psychédélique délirant et qui sait faire danser les foules. Une vraie bouffée d’oxygène qui témoigne de la richesse de la scène musicale du Maine et Loire.
Nova tunes 4.1, de Andrea Laszlo de Simone
Le jeune prince de la pop symphonique italienne s’appelle Andre Laslo de Simone, vit discrètement à Turin et en auteur, compositeur, producteur autodidacte nous livre une œuvre juste grandiose qui ressuscite le meilleur des bandes sons italiennes des 60’s et 70’s. Le disque arrivera prochainement dans nos bacs !
Cha cha au Harem : Orientica-France, 1960-1964
La musique récréative a toujours été un genre quelque peu dédaigné. Des labels underground n’ont cessé de lui rendre hommage depuis des décennies à travers de multiples compilations aux visuels en technicolor. Celui de cette production Born Bad est plutôt raté mais la playlist est juste fantastique, de Leo Clarens et Ses Rythmes Orientaux en passant par Fred Adison et Raymond Lefèvre, nombreux étaient les orchestres français qui faisaient de la musique typique à l’époque où le terme « exotisme » n’était pas encore un gros mot.
Western Swing & waltzes / Colter Wall
Au royaume de la country music, celle de Johnny Cash en passant par Willie Nelson et autres Waylon Jennings, on peut désormais rajouter l’auteur-compositeur canadien Colter Wall. 25 ans au garrot, grosse barbe, look de « carpenter » début du siècle, le jeune cow boy semble avoir bien assimilé les leçons de ses maîtres. L’écoute de son troisième album « Western swing & waltzes and other punchy songs » nous plonge au cœur des racines de la musique folk américaine. Et, comme son titre l’indique, nous offre un florilège de chansons qui puisent tant dans le western swing à la Bob Wills que dans les grand tubes de l’Americana.