Dans la Corse du 19ème siècle, une jeune femme rongée par la vengeance engage un vieux tueur malade pour abattre les bandits qui ont défiguré son frère.

 

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Ange Colomba, le tueur, surnommé L’infernu dans sa jeunesse, tellement sa cruauté et son implacabilité ont impressionné le pays quadrillé par ses chevauchées meurtrières, est vieux, malade, réduit à ressasser les souvenirs de son ancienne gloire.

Il va accepter le contrat, comme un dernier coup, une porte de sortie. Et au fil de la traque, avec la confiance qui s’installe dans ce couple incongru, va se dérouler peu à peu l’histoire de L’infernu, un des derniers survivants de la république des bandits du Liamone, la bande de Théodore Coli, figure réelle de l’histoire corse, paoliste, indépendantiste et rançonneur du clergé, poursuivi par la gendarmerie française jusqu’à être rattrapé enfin par ses forfaits sanglants. Et Colomba livrant son épopée esquisse en creux l’histoire d’un pays et d’une époque, n’omettant aucun crime, aucune horreur, utilisant sa compagne comme confesseur, et réglant ses derniers comptes avec la vie.

Immédiatement on pense à True Grit, mais aussi à la trilogie des confins de Cormac MacCarthy, et Marc Biancarelli n’a pas à rougir de la comparaison tant l’âpreté des personnages, la sauvagerie du pays, colorent ce roman éclairé par une langue amère et lumineuse de toutes les nuances du western crépusculaire. C’est magnifique et glaçant, beau comme un coucher de soleil sur un tas de cadavres.

Lionel Bussière