Dans Prise directe, paru à la Série Noire en 2012, Dan arrivait à se sortir du pétrin après bien des mésaventures désagréables et néanmoins comiques.

 

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Dans Mauvaise prise, il aimerait bien qu’on lui fiche enfin la paix et qu’on lui laisse ouvrir son club tranquille. Mais voilà, il a l’art de se retrouver dans de ces situations où il est obligé de sortir son flingue. Les vieux réflexes ont la vie dure, et ceux qu’il a acquis du temps où il était soldat, au Liban notamment, reprennent toujours le dessus. Alors, au lieu de l’existence pépère dont il rêve, il doit se cogner toute la mafia du New Jersey, sans parler de ces deux flics dont il se voit contraint de refaire le portrait, vêtu d’un seul string rose. C’est peut-être la faute à pas de chance, ou parce qu’il ne peut s’empêcher de l’ouvrir. Son psy affirme qu’il souffre d’un syndrome post-traumatisme, et qu’en période de stress, il faut qu’il la ramène. C’est plus fort que lui. Il fait le malin, il fanfaronne et forcément, ça énerve. Ou alors, c’est parce qu’il ne sait pas s’entourer. Entre Sofia, sa petite amie pas trop nette qui le confond avec son ex mari et défonce tout le monde à coups de marteau ; son pote Zeb aux calembours foireux et sa tatie Evelyn qui est devenue alcolo, pas le temps de s’ennuyer. Et le lecteur non plus, ne s’ennuie pas. Colfer prend un malin plaisir à faire tourner son héros en bourrique. Dès qu’il se croit tiré d’affaire, hop, nouveau coup du sort. Les dialogues sont irrésistibles, les scènes de baston mémorables. On ricane tout du long aux réflexions complètement débiles de Dan, personnage entre gros malin et gros balourd. C’est premier degré, vif et irlandais… what else ?

Marianne Peyronnet