Faire démarrer l’histoire du punk US dans les 60’s avec l’essor du garage,

 

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réponse américaine à l’invasion du rock british des Beatles, Stones ou des Who, qui copiaient eux-mêmes les maîtres du Rock’n’roll des 50’s, et dédier un livre sur le sujet à Hasil Adkins, voilà qui n’est pas banal. Mais après tout, l’auteur nous propose une histoire du punk américain, sa vision donc, et le propos se tient. Si l’on considère que le punk réside plus dans une attitude que dans un style musical très défini, alors oui, les innombrables groupes garage sixties et leur irrépressible envie de monter sur scène sans savoir jouer, en se moquant de la gloire et des maisons de disque sont bien de dignes incarnations d’un protopunk. De même que tous ceux dont Cuesta relate les frasques au cours de son texte fluide et court, concentré « à ne pas réduire le punk à un rock speedé et saturé, joué par des gars coiffés d’une crête, hurlant des slogans vaguement anarchistes ». Il déroule son histoire, autant chronologique que géographique, en présentant des biographies synthétiques de groupes ou de personnes, des descriptions de lieux ayant influencé ou personnifié cette sauvagerie brute prête à tout défoncer : le Velvet à New York, le CBGB, Patti Smith, Les Dolls, Suicide, Television, les Heartbrakers, Richard Hell, Johnny Thunders, les Stooges et le MC5 de Detroit, l’explosion Ramones, la nouvelle vague avec les Dictators, les Cramps, Blondie, l’after punk de Devo ou de Pere Ubu, le hardcore californien des Dead Kennedys ou de Black Flag… Stan Cuesta est auteur, traducteur et journaliste musical. On lui sait gré de n’avoir pas abusé du recyclage de ses chroniques parues dans Rock & Folk, de redonner vie à un nombre impressionnant de groupes aujourd’hui oubliés, de donner envie de découvrir quelques pépites passées à la trappe, de réécouter ses classiques, et de livrer, en conclusion, une substantielle bibliographie-filmographie-discographie.

Marianne Peyronnet