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Young heart / Birdy, Warner Music, 2021

Après 3 albums, la chanteuse anglaise Birdy revient sur le devant de la scène avec un nouvel opus folk-pop « Young Heart ». L’auteur-compositrice-interprète nous propose un album plus dépouillé, avec moins d’artifices, que les précédents. C’est un choix judicieux qui met au premier plan, la poésie et la narration de ses paroles, brutes, vulnérables et belles. Elle décompose ce que l’on ressent d’avoir un cœur jeune et brisé, ainsi que la solitude et la solitude qui s’ensuivent. Ces 16 magnifiques chansons accompagnées au piano, teintées de cordes de guitares, offrent une pop plus intimiste et créative. La douleur vive éprouvée est présente à chaque morceau. Pour peu à peu laisser place à l’acceptation, un chagrin apprivoisé, qui lui permet d’avancer vers la guérison. L’album se conclut magnifiquement par « Young Heart », titre éponyme de son album. Le dépouillement éclaire la voix de Birdy, révélant la richesse de sa gamme vocale. Une interprétation lumineuse et chavirante à écouter !

 

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Le plongeon / scénario Séverine Vidal, dessins et couleurs Victor Lorenzo Pinel, Grand Angle, 2021

Yvonne, 80 ans, alerte et toute sa tête, décide de vendre sa maison pour intégrer l’EPHAD « Les Mimosas ». La solitude lui pèse depuis le décès de son mari quelques mois auparavant. Aidée de ses enfants, elle vide sa maison et prend le chemin de la « maison de retraite ».Mais Yvonne ne se sent pas bien dans ce nouveau lieu. Elle n’aime pas sa chambre. Les activités proposées ne lui suffisent pas. Ce n’est pas pas vraiment la « vraie vie ». Malgré tout, peu à peu, elle se lie d’amitié avec quelques résidents dont Paul-François que tout le monde appelle P.F. Elle taquine, fait des siennes et organise des soirées bien arrosées avec ses amis. Mais un jour, ils décident de faire une fugue… Un album remarquable, au dessin doux et expressif. Le dessinateur a su capter et transcrire les expressions des personnes âgées. Il se s’interdit rien et va même jusqu’à les représenter dénudés quand il le faut pour mieux exprimer la vie qui continue. Peu albums évoquent la vieillesse. iI est rare qu’ils abordent le thème des maisons de retaites ou EPHAD. L’album nous dépeint les conditions de vie difficiles dans les EPHAD, sans verser dans le misérabilisme pour autant. « Le plongeon » est une belle réussite. Une Bd qui sonne juste, avec successivement des moments dramatiques et des moments drôles comme dans la vraie vie. A lire absolument !

 

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04 :00 AM /Delgres, Pias, 2021

04 : AM est le deuxième album du trio guadeloupéen. Le nom du groupe n'a pas été choisi au hasard. Il se nomme ainsi en hommage à Louis Delgrès (1766-1802), figure emblématique de la lutte contre esclavage aux Antilles. Le trio de blues garde à l'esprit ce combat et n'hésite pas à dénoncer le racisme encore présent, comme dans le morceau intitulé « Se Mo La » où une petite fille le subit dans la cour de récréation. Le groupe distille une musique des racines, intime et universelle. Les influences y sont multiples. Le son rappelle celui de la guitare touarègue ou encore celui de la guitare du malien Ali Farka Touré. Ce blues décapant et original est chanté en langue créole, une audace de plus !

 

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Le nouveau / Keigo Higashino, Actes Sud, 2021

Dans le quartier de Ningyôchô, à Tokyo, une femme divorcée d'une cinquantaine d'années est assassinée. L'inspecteur Kaga, tout juste muté au commissariat de Nihonbash mène l'enquête. Muni d'un grand sens de l'observation, il va de boutique en boutique, pose des questions, gardant toujours à l'esprit, les rares indices dont il dispose… Un roman policier pas comme les autres, comme un polar-promenade à travers le quartier de Ningyôchô , un lieu où subsistent encore des commerces traditionnels. Chaque chapitre présente une boutique et ses occupants : patrons, employés. Ces personnages sont l'objet de visites régulières de l’inspecteur adjoint Kaga. Il est toujours très affable et attentionné, leurs offrent régulièrement des petits cadeaux. Un inspecteur différent de ses collègues, toujours en chemise ouverte sur un t-shirt, qui regarde attentivement les gens vivre et n'hésitent pas à les aider pour résoudre au cours de son enquête quelques conflits familiaux. Sa bienveillance et son humanité ne lui font pas oublier son enquête. Il rassemble les indices au fur et à mesure de ses visites. Ce roman est l’occasion d’une délicate immersion dans le Tokyo d'autrefois, de ses spécialités locales comme les gaufres fourrées au wasab. Ce lent cheminement fait avancé l'intrique et apporte à la fin la réponse. Le nouveau roman de Keigo Higashino , l'un des maîtres du polar japonais est à découvrir sans attendre !

 

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En attendant le carnaval /Marcelo Gomes, documentaire DVD, 1 h 26, 2020, Bré

Dans la région reculée du Nord Este au Brésil, le petit village de Toritama est un microcosme du capitalisme impitoyable. Chaque année, plus de 20 millions de paires de jeans sont produites dans des usines de fortune. Les gens du pays travaillent sans arrêt, fiers d’être maitres de leur temps. Leur seul moment de loisirs de l’année est le carnaval. Pour pouvoir y participer, ils vendent leurs biens sans regret et fuient vers les plages pour participer au carnaval, la recherche du bonheur. Puis un nouveau cycle commence… La Ville de Toritama est un implacable microcosme du capitalisme : chaque année, plus de 20 millions de jeans sont produits dans des usines de fortune. Les habitants travaillent sans arrêt, fiers d'être maîtres de leur propre temps. Pourtant ici règne un néolibéralisme à deux vitesses, Marcelo Gomes nous fait découvrir la ville de Toritama, une "ville usine" située au nord-est du Brésil qui se vante d’être « la capitale du jeans ». Des milliers d’habitants ne vivent que du jean, de la conception à la fabrication en passant par la vente, ces milliers de petites mains vont jusqu’à travailler 17h/jour pour confectionner des jeans afin de fournir jusqu’à plus de 20 millions d’unités chaque année. Ils peignent des jeans au pistolet, créent de fausses marques d’usures. Contrairement aux usines chinoises qui exploitent de la main d’œuvre, ici, la main d’œuvre est maître ! Ils décident de leurs horaires, décident de travailler ou non, à quelle cadence, … et pour cause, ils travaillent tous à leur propre compte. Des micros-usines qui ont vues le jour dans d’anciennes maisons ou garages. Mais au bout du compte, les ouvriers n’ont yeux que pour le bleu du jean. Ils s’abrutissent à la tâche et ne prennent des congés qu’une fois par an, pour le fameux carnaval. Ils ont beau se tuer à la tâche, ils vivent malgré tout sous le seuil de pauvreté. Ils doivent vendre leur télévision et bien d’autres choses encore pour aller à la plage une fois par an où ils pourront assister au carnaval. Une Des vies sacrifiées éloignées de la réalité !

 

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L'été sans retour de Giuseppe Santoloquido, Gallimard, 2021

Italie, la Basilicate, été 2005. Alors que le village de Ravina est en fête, Chiara, quinze ans, disparait. Les villageois se lancent à sa recherche. Les jours passent, l’enquête piétine. L’adolescente est toujours introuvable. Une horde de journalistes débarque dans une ferme voisine, filmant le calvaire de sa famille. Le drame de ces petites gens devient le feuilleton que toute l’Italie suit. Des années après les faits, Sandro, un proche de la disparue, revient sur ces quelques mois qui ont changé à jamais le cours de son destin. Roman au suspense implacable, » L’été sans retour « est l’histoire d’une famille maudite vivant aux marges du monde, confrontée à des secrets enfouis et à la cruauté des médias avides de sensation. La Basilicate, région montagneuse, nichée entre la Calabre et les Pouilles. Cette terre à la fois âpre et lumineuse, s’est vidée de ses habitants partis trouver fortune à la ville ou à l’étranger. Un village italien à l’écart des circuits touristiques, l’auteur a choisi un lieu désolé, peu peuplé où tout le monde se connaît. Cette disparition inquiétante sème le trouble dans la petite communauté et exacerbe les haines enfouies. L’air y devient irrespirable tant la rancœur s’amplifie. Giuseppe Santoliquido maîtrise l’art du suspense. Mais L’Eté sans retour est bien plus que cela. Le romancier jongle habilement avec les registres, en mêlant roman noir et chronique d’une région, d’une société rurale déchirée par les rivalités, la bêtise et les médisances. La noirceur à l’état pur.

 

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Mare of Easttown, mini-série de Brad Ingelsby, HBO, 2021 avec Kate Winslet

Easttown est une bourgade d'à peine 10 000 âmes, située sur la côte est américaine, sans puissance économique ni diversité culturelle particulière. Une petite ville banale de Pennsylvanie, traumatisée par la disparition d'une fillette, un an plus tôt. Une affaire que l’inspectrice Mare Sheehan n’a réussi à élucider. Divorcée, confrontée à une vie familiale compliquée, la policière se trouve face à un crime sordide, le meurtre d’ une jeune fille de 17 ans. Mini-série policière de HBO dans la banlieue de Philadelphie, Mare of Eastown est une histoire comme tant d’autres. Une plongée dans un patelin américain aux prises avec un meurtre, dans une commune où tout le monde se connaît. Mais la différence réside dans la peinture de cette bourgade. Tout sonne juste. Brad Ingelsby qui a conçu le récit est un local. La série a été filmé dans la région d’Eastown. Cela donne l’impression de vivre avec cette communauté, d’être en immersion. L’autre qualité de cette série est l’interprétation de l’actrice anglaise Kate Winslet. Remarquable en femme flic blessée par la vie, par le suicide de son fils, elle est à la fois tourmentée, épuisée et parfois féroce, prête à tout ne pas perdre la garde de son petit-fils. Mare of Easttown ne réinvente pas le genre mais possède un petit plus qui nous fait penser à True détective ou encore Top of the Lake, autres séries aux flics tourmentés si addictives.