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Avoir le temps : essai de chronosophie / Pascal Chabot, PUF, 2021.
Avoir le temps ! Dans nos oreilles modernes cela résonne comme un paradis perdu…Paradis ou enfer, c’est selon, le temps n’ayant pas la même valeur en vacances ou assigné à résidence dans une chambre d’EHPAD. Ce petit essai philosophique de Pascal Chabot est donc là pour remettre les pendules à l’heure et nous éclairer sur notre sentiment d’impuissance face au temps. J’ai trouvé ça passionnant et très abordable.
The lazy tour : les pérégrinations paresseuses de deux apprentis oisifs / Charles Dicjens et Wilkie Collins ; traduction Les Inséparables. 2020
Ce livre s’adresse aux fans de Charles Dickens, aux amoureux de la littérature britannique du 19ème siècle ainsi qu’à tous les rêveurs du monde. Cette petite curiosité enivrante de 127 pages est une sorte de carnet de voyage poétique débordant d’humour. On n’en attendait pas moins des deux acolytes et amis qui ont décidé un jour de prendre quinze jours de vacances au cœur de l’Angleterre profonde. Une expérience pour ces citadins convaincus dont ils tireront un récit parut en épisodes en 1857 dans le magazine « Household words ».
Les carnets de Goliarda Sapienza ; Le tripode, 2019
L’Art de la joie avait été un choc littéraire, j’étais donc plus que curieuse de découvrir la femme cachée derrière l’écrivaine. Mais en réalité ce serait méconnaître Goliarda Sapienza (1924-1996). Les deux sont indissociables. Ces carnets intimes écrits pendant 20 ans un peu au fil de l’eau et parfois en dépit d’elle-même (elle aurait avoué détester le style journal intime) sont, à son image, atypiques. Ils nous ramènent inévitablement à son œuvre phare, l’Art de la joie, jamais publié de son vivant.
Alecto / Yann Fastier, Talents Hauts, 2021
Tout comme Frédéric Fajardie qui avait ressuscité en son temps le genre cape et épée, Yann Fastier renouvelle avec panache le roman feuilleton et nous entraîne dans les aventures fantastiques de son héroïne, Sidonie Jolibois dans les bas-fonds de Paris au 19ème siècle. Mystère, suspense, romance et exotisme, tous les ingrédients du roman de genre sont là. Autant vous dire que cela se lit d’une traite et qu’on en redemande !
Confidences sur l’oreiller / Michaël Gordon, 1959
Un antidote absolu au blues et la sinistrose. Je prescris d’ailleurs toutes les comédies américaines des années 60 du duo formé par Rock Hudson et Doris Day. Technicolor, génériques délirants, running gags, coiffures choucroute et j’en passe, un bonheur pour les yeux et les oreilles. Cerise dans le cocktail, c’est bien Doris Day grande chanteuse de jazz qui chante sur les génériques.
La ballade sauvage / Terrence Malick, 1973
Pour l’histoire d’un couple d’amants en cavale, pour Martin Sheen en faux James Dean et Sissy Spacek en majorette, pour la bande son d’Hanz Zimmer, pour les bagnoles pleines de poussière, pour cette vision de l’Amérique dégénérée et parce que c’est le premier film d’un génie du cinéma : Terrence Malick.
A very english scandal / Stephen Frears, BBC One 2018
Mini-série britannique qui relate une affaire de mœurs qui avait passionné l’Angleterre dans les années 60-70 mettant en cause le leader du parti libéral de l’époque, Jeremy Thorpe qui avait voulu faire assassiner son ancien petit ami dans la peur que ce dernier ne ruine sa carrière. Quand c’est Stephen Frears à la direction, Hugh Grant et Ben Wishaw dans les rôles des amants sulfureux, on ne peut que se passionner nous aussi pour ce stupide scandale tragico-comique...
Alla napoletana / L’Arpeggiata, Christina Pluhar, dir.
L’Arpeggiata n’a eu de cesse de nous envoûter depuis des années au fil d’une discographie passionnante issue du travail musicologique de leur flamboyante directrice Christina Pluhar. L’Arpeggiata c’est aussi et surtout un son reconnaissable entre tous au service des musiques baroques et traditionnelles et de compositeurs de tout horizon...
Paura : a collection of italian horror sounds
La crème de la crème de la musique de film, c’est le cinéma italien qui l’a produite dans les années 60 à 80 pour des gialli désormais cultes pour les cinéphiles. Des orchestrations envoûtantes d'Ennio Morricone, Riz Ortolani et bien d’autres sont rassemblés ici pour une compilation ultra-rare. Un menu délectable pour tous les fans de cinéma italien.
Cumbia Madame ! South american female singers : 1963-1983
Voici un disque fait pour danser langoureusement, sexy en diable et qui nous permet de découvrir des chanteuses de cumbia, genre musical sud-américain par excellence. On en profite pour faire un focus sur ce microscopique et classieux label français spécialisé en musique exotique, Maaula records.
In the blossom of their shade / Pokey Lafarge
Je connais ces musiciens pour avoir eu la chance d’assister à des concerts et des séances d’enregistrements dans le petit studio Hi Style à Chicago entièrement dédié au son d’époque. Ecoutez et laissez-vous porter par la musique de ces gentlemen, une sorte d’americana mâtiné de caribéen nonchalant.