Ces dernières années ont vu fleurir un nouveau genre cinématographique avec le biopic :
Oliver Stone avec The Doors en 1991 ou, plus récemment, le remarquable Ray de Taylor Hackford pour les biopics musicaux. Get on up, ou Comment ressusciter James Brown, fait partie de ces biopics vraiment réussis. Il retrace la vie du « parrain de la soul » de son enfance dans la misère et la violence à ses années de succès et de gloire. Produit par Mick Jagger entre autres, celui-ci a délibérément souhaité un acteur peu connu afin qu’il ne soit pas identifiable. Et Chadewick Boseman est époustouflant de justesse, dans sa gestuelle, son attitude, ses mimiques, sa façon de bouger, il EST James Brown. Le travail sur les costumes, le maquillage, les décors est également remarquable, un vrai retour dans les années 50, 60 et 70.
Le film alterne entre les périodes de gloire et des flashbacks de l’enfance, l’adolescence et les débuts de carrière de l’artiste ce qui permet de relier et comprendre certains évènements. Même s’il n’élude rien de la vie de James Brown, le film n’insiste pas sur ses côtés sombres (violence, drogues, arrestations et prison) pour se concentrer principalement sur la musique où l’on découvre un artiste perfectionniste n’hésitant pas à tyranniser ses musiciens, mais également un homme d’affaires que ses démons d’enfance ne cesseront de tourmenter.
Katia Royère de Bastiani