Alors que la guerre fait rage entre Avicil et la République du Malt, un vaisseau de transport militaire est abattu au-dessus d’une île déserte,

 

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où les seuls survivants, le cuistot Jin, l’alchimiste Nico et un prisonnier ennemi, doivent surmonter leurs différences et mettre en commun leurs talents respectifs pour s’en sortir.

Rien de tel qu’une bonne robinsonnade pour s’extraire d’une actualité par trop déprimante. Celle-ci ne déroge pas à la règle, avec ses personnages fortement typés et complémentaires à la fois, acharnés à survivre dans les meilleures conditions possible. Bon, il faut avouer que ces trois-là ne sont pas trop mal tombés : l’île en question foisonne de ressources, y compris de traces d’occupation ancienne qui leur procurent la base d’une habitation, quand la carcasse de leur vaisseau offre toutes les matières premières nécessaires à la jeune alchimiste, capable de faire jaillir des verres de lunettes d’un bac à sable et des vis NF d’un tas de vieille ferraille. Ça aide, et nos trois naufragés vivraient somme toute comme des coqs en pâte si ne débarquait une quatrième pour leur souffler qu’après tout, ils pourraient également mettre à profit leurs capacités pour rentrer chez eux.

On l’aura compris, Lost Island Alchemy joue sur un mode mineur, selon des codes assez proches du jeu de rôles, et ne laissera sûrement guère de traces dans l’histoire du manga. Disons qu’il est à Defoe et Jules Verne ce que Koh-Lanta est à Sa Majesté des Mouches mais qu’importe, on est bon public. Globalement rassurant sur la nature humaine, il vaut surtout pour les innombrables trucs à la McGyver généreusement dispensés par des auteurs bricoleurs : comment couper du verre quand on n’a pas de diamant, comment fabriquer une lampe à huile à partir de graines de camélia, comment démarrer un feu à l’aide d’une pile et de papier alu… bref, le genre de choses dont on n’aura probablement jamais besoin mais qu’on est bien content de connaître quand même !

Yann Fastier