6ème et dernier album des Doors avec Jim Morrison, L. A. Woman est sans aucun doute le meilleur du groupe.
Produit par The Doors eux-mêmes avec la collaboration de Bruce Botnick leur ingénieur du son, Paul Rotchild leur producteur attitré ayant préféré jeter l’éponge. On retrouve un Morrison à l’apogée de son talent de bluesman (de son autodestruction aussi) et des musiciens à la créativité musicale débordante : John Densmore dont la batterie est d’une efficacité brute, Ray Manzarek et ses nappes de claviers sublimes, Robby Krieger à la guitare qui livre des solos « rien à redire ». Jerry Scheff, ancien bassiste d’Elvis Presley, est invité à poser son groove percutant sur 4 morceaux dont le fameux « L. A. Woman », titre du même nom que l’album. La plupart des titres est enregistrée live en studio et très peu de prises seront nécessaires, l’enregistrement ne durera que 10 jours pour un résultat parfait. On retiendra évidemment le titre « L. A. Woman » comme l’ode d’adieu de Jim Morrison à sa muse : Los Angeles. Le texte est sublime, la construction du morceau une merveille, soutenue par le clavier de Manzarek en tension permanente. « Hyacinth House » ballade plus légère, on y retrouve toute la poésie de Morrison et à nouveau le clavier de Manzarek se déroule à l’infini ; comme dans « Love her madly » très boogie. « Riders on the storm » le dernier morceau de l’album et le dernier enregistré par The Doors avec Morrison emporte l’auditeur dans un road trip des plus inquiétants : bruit de la pluie et de l’orage en fond sonore, clavier et guitare qui se répondent dans un duo parfait, le « killer on the road » et ces « cavaliers de l’orage » nous laissent ensuite abasourdis dans le silence… Clap de fin, mais 50 ans après L. A. Woman n’a pas pris une ride. Un album majeur dans l’histoire du rock !
Katia Royère De Bastiani