Abigail a fauté.

 

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Alors que son futur époux Bruce, richissime génie de l’informatique, lui a offert un séjour entre copines en Californie pour qu’elle enterre dignement sa vie de jeune fille, elle a trop bu et s’est laissé séduire par un beau mâle, Scottie. Cette trahison, ce serment brisé n’aurait dû avoir aucune conséquence et Abigail, peu fière d’elle-même, semble s’accommoder de cet ultime mensonge… jusqu’à ce que Scottie s’incruste dans son paysage, la suivant jusqu’à l’île paradisiaque où Bruce l’a emmenée en lune de miel.

Ça commence comme une banale histoire d’adultère, avec ce qu’il faut de sentiment de culpabilité et de peur d’être mise à nu, avec un scénario à la Liaison fatale, ce film des 80’s où la méchante Glenn Glose faisait bouillir le lapin familial et finissait mal, même que c’était bien fait pour elle. Mais, et on était prévenu par le titre tiré d’une strophe de Police, « every breath you take, I’ll be watching you », l’histoire ne sera pas aussi simple, et le parcours d’Abigail sera autant truffé d’obstacles que le récit de rebondissements. Vous aimez les twists qui surgissent aux moments où vous ne vous y attendiez pas ? Que l’auteur s’amuse à vous faire croire que c’était celui-là le méchant et finalement c’est celui-ci, à moins que ça ne soit effectivement celui-là ? Les scènes d’angoisse qui prennent des virages horrifiques, avec beaucoup d’hémoglobine et de cris alors que personne ne peut les entendre, pire que dans Alien ? Alors ce thriller est fait pour vous. Il faut reconnaître que les ressorts fonctionnent et que les surprises s’enchaînent. La lecture est facile, rapide, la narration efficace. Après tout, c’est ce qu’on demande à un produit de ce type, et c’est déjà pas mal. Et si vous aimez les romans au contenu un peu plus charpenté, avec analyse du contexte socio-économique et fins portraits psychologiques, vous pouvez vous laisser tenter quand même, l’expérience est garantie sans conséquences néfastes sur les neurones.

Marianne Peyronnet