Avec deux romans publiés en 2015, Michaël Mention étoffe une œuvre déjà prolifique pour un auteur aussi jeune.

 

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Il publie tant qu’on a l’impression qu’il a peur de n’avoir pas le temps de tout dire. Comme une urgence. Et impossible, pour lui, de se cantonner à un seul registre. No limit. Il lui faut se renouveler, s’éprouver. …Et justice pour tous offre une fin magistrale à sa trilogie anglaise, une fin si noire qu’il faudrait inventer une nouvelle couleur pour la décrire. Entamé avec Sale temps pour le pays et Adieu demain, son cycle s’achève dans les ténèbres, symptomatiques d’une Angleterre qui sombre depuis quatre décennies. Avec Le carnaval des hyènes, il change de ton pour une attaque en règle contre la télé poubelle. Mention y manie le sarcasme avec délectation, à l’image de son Carl Belmeyer, présentateur du JT le plus regardé du PAF, mégalo, arrogant, quand il déclare : « Je veux qu’on m’aime, alors je suis POUR le multiculturalisme, le mariage pour tous, la régularisation des sans-papiers et CONTRE le fascisme, l’excision, la corrida, Je suis Charlie 24h/24 et 7j/7. Plus Charlie que les autres. » Toute ressemblance…

Marianne Peyronnet