C’est lors d’une promenade au parc un samedi que Louise fait l’acquisition d’un nuage.

Dans le monde poétique de Louise, on peut acheter un nuage comme on achèterait un ballon. Il en existe de toutes les formes : des nuages éléphants, des nuages lapins, des gros et des petits. Louise, elle, en choisit un tout simple. Elle prend grand soin de son nuage ordinaire, elle le nomme, l’arrose et le promène. Elle suit à la lettre les quelques instructions remises par le marchand pour que Milo –c’est le prénom du nuage- soit heureux. Malgré ces bons soins, Milo grossit de jour en jour, si bien qu’il devient difficile de le loger. Une nuit, le nuage se déchaîne et une violente tempête s’abat dans la chambre de la fillette. Louise a compris : Milo n’est plus à sa place ici, il est temps de le laisser prendre son envol.

Les illustrations nous plongent dans un cadre anglo-saxon agréablement rétro. Les couleurs, souvent dans les tons gris sont rehaussées par des touches de jaune, couleur de l’anorak et des bottes de Louise. Les décors comme l’histoire nous invitent au rêve et à la poésie. Cet univers cotonneux aborde cependant des thèmes essentiels et nous rappelle qu’il faut savoir laisser partir ceux que l’on aime.

En attendant d’avoir l’album entre vos mains, levez la tête, qui sait, vous apercevrez peut-être Milo.

Elodie Goussin