Block Party : la bio du groupe ? Que nenni, d'ailleurs ça ne s'écrit pas pareil.

 

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Le Block Party dont il est question ici est le deuxième roman traduit en français d'un jeune auteur britannique qui raconte les habitudes et les abus des habitants d'une tour HLM de dix étages dans une triste banlieue d'une triste ville du nord de l'Angleterre, Middlesbrough. Et c'est pas triste. A Peach House, les résidents connaissent par cœur la vie de leurs voisins, normal, les murs sont épais comme du buvard. Buvards que Bobby l'artiste s'enfile à longueur de journées, normal, c'est sous l'emprise de toutes sortes de psychotropes qu'il réussit à peindre ses toiles psychédéliques éclatantes et colorées. Colorées comme les bonbecs que s'enfile à longueur de journées sa copine Georgie, et ça la fait flipper, normal, elle est en train de prendre un gros cul. Le cul d'Ellen, voilà ce que Johnny aimerait bien s'enfiler à longueur de journées, mais ça capote, normal, il a fait son éducation en regardant des films porno et ne comprend donc rien aux filles. Des filles, Alan le pervers passe ses longueurs de journées à en mater à travers le trou de la palissade de l'école élémentaire, normal, c'est un pervers. Tous ces personnages échangent, des cris, des baffes, des mots d'amour, des plans drogue et des plans baise, dans un rythme frénétique, aussi rapidement qu'ils dévalent les escaliers de l'immeuble fraîchement repeint en pêche, normal, l'ascenseur est en panne.

Il y a du Irvine Welsh dans ces anti-héros qui se débattent comme des tarés pour continuer à être ce qu'ils sont, des prolos magnifiques, des drogués éclatants, des Anglais. L'écrivain écossais ne cesse d'ailleurs d'encenser son cadet depuis la parution de son premier roman Pommes, publié en France également chez Asphalte.

Le chômage est rose fuchsia, l'alcoolisme est bleu azur, la jalousie est vert fluo. Avec un peu de marron chiasse et de jaune pisse pour le contraste.

Bref, chez Milward, la vie est en couleurs, comme celles des Smarties de la couverture. Comment ça, c'était pas des Smarties ?

Marianne Peyronnet