J’ai toujours vu Marilyn Manson comme un être grimé en je ne sais quel monstre qui égorge des poulets vivants sur scène !

Et puis le rock industriel, pas mon truc donc, je le reconnais, je n’ai jamais vraiment approfondi ma culture musicale dans ce domaine ni ma culture sataniste d’ailleurs car pour beaucoup, Marilyn Manson c’est un peu Satan en personne même s’il faut reconnaître qu’il y a surtout beaucoup de provocation dans tout ça. The pale emperor, son dernier album, me fait revoir quelque peu ma copie bien que je ne pourrais le comparer avec ses précédents n’ayant jamais eu le courage d’en écouter ne serait-ce que le quart d’un. Il a fallu que je tombe sur un des clips de ce dernier album pour m’y intéresser. Alors évidemment exit le clip où Sa Majesté Manson apparaît une nouvelle fois paré de ses plus beaux atours !! Mais musicalement, en écoutant  ce qui est le 1^er single extrait de cet album « Third day of a seven day binge » j’ai cru tomber de mon canapé (oui, j’étais sur mon canapé quand j’ai vu le clip !) tellement j’ai adoré. A travers ce morceau, j’ai entendu les fantômes des Cure, de Depeche Mode, de Bowie et de Muse réunis ; un son très 80 un peu lourd, un morceau mélodique, subtil et une voix tout ce qu’il y a de plus écoutable loin du vocal trash que j’avais imaginé. En écoutant le reste de l’album, il y a quelques vraies belles surprises. Ici pas vraiment de rock indus (à mon sens), mais un album rock tout court. Il y a évidemment des influences hard mais aussi glam, blues. Le 1^er morceau « Killing strangers » s’ouvre comme un bon nouveau Depeche Mode, très synthétique. Mon coup de cœur reste « Third day … » mais un titre comme « The Mephistopheles of Los Angeles » aux influences blues électrique accroche également l’oreille ; « Warship my wreck » à l’instrumentation un peu lourde mais avec une ambiance envoûtante, également. Voilà, j’ai réussi à écouter plus de 3 morceaux de Marilyn Manson et je les ai aimés. Ca méritait bien une petite chronique !!!

Katia Royère de Bastiani